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Dimanche 3 Novembre 1940
24ème - 169eme jour

Comme je l’espérais, il pleuvait averse ce matin et le vent soufflait en tempête. Aussi nous ne sommes pas allé au travail.

J’en ai profité pour réparer mon pantalon qui en avait bien besoin. J’ai encore un peu de linge à laver et je vais m’y mettre dans un moment.

J’espérais avoir une lettre mais il n’y a rien eu aujourd’hui non plus. Pour remédier à cela je vais lire une fois de plus les lettres que j’ai reçues la semaine dernière.

 

 

 

Mardi 5 Novembre 1940

Bonne journée pour moi. J’étais à l’abri dans le grenier avec le forgeron et le menuisier ici et je les aidais à monter un réservoir d’eau. Je me serais presque cru civil. Le marteau, le burin et les clés me plaisent mieux que les instruments agricoles.

Ce qui ne va pas c’est qu’il n’y a eu ni de lettre ni colis pour personne aujourd’hui encore. J’attends pourtant une lettre avec impatience et ce soir j’ai le cafard. Je vais relire mes lettres et me coucher.

 

Lundi 4 Novembre 1940

Ce matin la pluie tombait averse et elle n’a pas cessé de tomber de toute la journée. Pourtant à huit heures nous partions ramasser les pommes de terre et jusqu’à cinq heures du soir nous sommes restés aux champs.

Pour décrire la journée il faudrait plusieurs pages. Je n’ai jamais vu un pareil travail. Les charrettes s’enfonçaient dans la boue jusqu’au moyeu et nous avions les mains pleine de boues. Nous les lavons après chaque passage de la machine qui, elle, s’arrêtait souvent.